« Appareillage » est une série qui regroupe un ensemble de dessins linéaires tracés à même le mur à la mine de plomb. Inscrits dans un format carré ou rectangulaire, ce sont de simples répartitions de surface en bandes horizontales ou verticales proportionnelles les unes aux autres. Selon l’incidence lumineuse, ces lignes, tout en révélant le grain du mur, peuvent passer du noir profond à la brillance, jusqu’à leur quasi disparition et bien souvent les défauts de planéité de la surface murale donnent une certaine instabilité à ce tracé géométrique rigoureux. Ces dessins ne sont en aucun cas le plan d’une sculpture à venir, « appareillage » est pris dans le sens : disposition régulière d’un matériau de construction, c’est à dire mettre sous le regard ce qui préside à la réalisation, comme l’écrit Paul Ardenne « … ce que l’on voir en filigrane des plans d’Appareillage est bien plus qu’une forme : une géométrisation, donc un processus ; une organisation en devenir, donc une tactique dévoilée ; un relevé, donc une tentation de saisie de l’espace. Toute œuvre doit donner à voir ce qui en elle se construit et ce qu’elle-même élabore au-delà de sa forme propre »*
« Jean-Gabriel Coignet, Constructions et solides irréguliers, catalogue des expositions : La Chaufferie, Strasbourg, Frac Alsace, Sélestat, La Criée, Rennes, 1997 »
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