la série « Sculpture Opaque » désigne un ensemble de constructions qui sont posées directement au sol et constituées de cinq plans visibles. Un seul de ces plans est orthonormé et perpendiculaire au sol, les autres s’appuient sur lui de façon oblique. Quatre des arêtes convergent sur le bord supérieur droit et produisent donc un décentrement. Peinte d’une seule couleur, aucun des plans n’est privilégié. Cependant ils se distinguent les uns des autres par la lumière qu’ils reçoivent. C’est sa situation au sol et les qualités d’éclairement du lieu qui inscrivent et articulent la sculpture en ce lieu.
Les sculptures de la série « Ana » sont peintes d’une seule couleur, elles s’organisent autour d’une ouverture décentrée. La base asymétrique encadre une partie du sol sur lequel elle repose et fait seuil. Des deux extrémités de cette base se dresse perpendiculairement un portique formant élévation. Cette construction totalement orthonormée mais combinant des décalages, amène à l’aborder de façon oblique. Selon leur échelle, ces sculptures sont soit proches de l’objet soit rejoignent les dimensions d’un abri mais pas au-delà car comme le déclarait Max Bill il y a quelques années lors d’une émission à la radio ; « la sculpture est inhabitable ».
« Katarzyna série », qui regroupe des sculptures faites de 5 surfaces superposées de 5 couleurs différentes. Sorte d’énoncé d’éléments constructifs et constitutifs de mon travail de ces 20 dernières années et qui suivant les dimensions de ses plans fait masse ou s’étire. Sorte de stock de formes possibles en suspend. Son titre est un hommage à Katarzyna Kobro dont l’œuvre m’accompagne depuis longtemps ainsi que certaines de ses déclarations : « Nous brisons le volume par la couleur. Le volume dont chaque face est peinte d’une couleur différente, cesse d’être un volume, se disloque en plusieurs surfaces dont aucune ne sert plus à la fermeture du volume »* ou encore « La construction centrée de la sculpture, viol manifeste de la loi de l’homogénéité et de l’équivalence de l’espace, est une erreur du point de vue Uniste. La construction centrée doit être abandonnée pour toujours car elle entraîne l’opposition de la sculpture et de l’espace » *
* In W. Stréminski, K. Kobro, L’espace uniste, ed. L’Age d’Homme, 1977,Page 106.
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